Salariés aidants : mieux connaître ces collaborateurs discrets
Date de publication : 22 septembre 2023

De plus en plus d’entreprises reconnaissent les contraintes auxquelles font face les collaborateurs lors de ce temps universel qui est pourtant encore peu dévoilé par de nombreux salariés aidants.

L’expression « salarié aidant » désigne l’aidant familial qui prend soin d’un proche en parallèle de son activité professionnelle, étant salarié au sein d’une entreprise. Par extension, il englobe aussi les aidants actifs sous un statut d’indépendant.

En pratique, l’aidant vient en aide, à titre non professionnel, pour partie ou totalement, à une personne de son entourage fragilisée par la maladie, le handicap ou le vieillissement. L’aidant peut donc être un conjoint, un enfant ou un parent, un membre de la famille ou de l’entourage de la personne aidée. L’aide est apportée pour les activités de la vie quotidienne telles que : les soins, l’accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, la gestion du budget, les démarches administratives, la coordination, le soutien psychologique, les tâches domestiques…

Le « salarié aidant » ne doit pas être confondu avec « l’aidant salarié » qui désigne un aidant qui est rémunéré par le proche dont il s’occupe et qui est donc aidant à titre professionnel. Il convient également de distinguer les salariés aidants des « aidants salariés » que représentent les professionnels du secteurs de l’aide aux personnes en perte d’autonomie (ex : auxiliaires de vie).

Si le sujet des salariés aidants est assez récent pour les entreprises, il va rapidement devenir une priorité au regard d’une réalité démographique inéluctable. En effet, le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de maladies chroniques qui en découlent entrainent une augmentation mécanique du nombre de proches aidants.

Jusqu’en 2070, la proportion de personnes âgées de plus 65 ans va fortement progresser (source : projections démographiques de l’INSEE). Le nombre de personnes susceptibles de perdre leur autonomie en raison de l’avancée en âge va significativement augmenter dès 2025 avec l’arrivée dans la classe d’âge supérieure à 85 ans de toutes les générations du baby-boom.
La pénurie de personnel professionnel de l’accompagnement ne peut être ignorée et la charge se reporte mécaniquement sur les aidants.

Les salariés aidants, une communauté silencieuse et invisible

1 salarié sur 5 est aujourd’hui l’aidant d’un proche et ce chiffre s’élèvera à 1 salarié sur 4 d’ici 2030 (Source : « Aider et travailler” Interfacia).

Pourtant 3 aidants sur 4 n’ont pas informé leur employeur (Source : OCIRP Viavoice 2022 ). Parmi eux, il y a ceux qui n’en ressentent pas le besoin, parviennent à concilier leur rôle d’aidant et leurs contraintes professionnelles et c’est tant mieux. Pourtant la plupart des salariés aidants justifient leur silence par une perception négative du modèle de rendement que projette l’entreprise, ainsi que son incapacité à se montrer à l’écoute.

Mieux (re)connaître les salariés aidants

La méconnaissance quant à leur situation peut également expliquer leur réticence à évoquer ce rôle. Une autre raison tient à considérer qu’il s’agit d’un sujet d’ordre privé que l’employeur ne peut pas connaître.

Or concilier rôle d’aidant et vie professionnelle représente pour beaucoup d’aidants de multiples défis, car le degré de dépendance de leur proche aidé implique une plus ou moins grande disponibilité physique et psychologique.

Les besoins des salariés aidant : quel est le rôle de l’employeur ?

Créer des conditions de travail favorables

Manque de temps, complexité des démarches, stress lié aux questions familiales complexes, fatigue… sont autant d’enjeux pour le salarié aidant qui empiètent sur son temps de travail ou son temps de repos. Les principales attentes des aidants concernent :

  • Le temps : avoir plus de temps pour résoudre les questions liées à l’organisation autour de son proche, la prise en charge de sa pathologie, la résolution de problèmes complexes… tout cela s’avère chronophage. Toutes ces actions ne peuvent pas être réalisées uniquement sur le temps de repos, par exemple l’appel téléphonique du neurologue auquel il faut répondre dans la journée. Avoir également plus de temps pour soi, pour souffler et recharger ses batteries, or ce temps pour soi fait souvent défaut.
  • Les moyens financiers : les dépenses liées à la prise en charge d’un proche fragile (soins médicaux, aménagements du domicile, aides à la personne…) peuvent être importantes. C’est pourquoi, le maintien en emploi du proche aidant afin de préserver sa source de revenus est essentiel. Cela explique pourquoi les aidants ne quittent leur emploi que s’ils y ont absolument contraints.
  • L’allègement de leur niveau de stress : 49% des salariés aidants se disent stressés (soit 10 points de plus que les autres salariés. Source : Malakoff Humanis) et 78 % d’entre eux considèrent que l’aidance a un impact négatif sur leur travail. La face visible de ces symptômes est la hausse plus importante des arrêts maladie pour mauvaise santé mentale (Protection sociale informations du 12 juillet 2022). La face cachée correspond aux effets de la surcharge cognitive sur la capacité de concentration et la mémoire de travail, des effets cumulés et bien réels sur la performance du salarié, de l’équipe, de l’entreprise.

Informer les salariés aidants sur le congé de proche aidant

Le congé de proche aidant, indemnisé sous conditions, par une allocation journalière (AJPA) versée par la CAF dans la limite de 66 jours au cours du parcours professionnel du salarié, ne suffit généralement pas pour certaines situations d’aidance intense et durable.

Connaître les impacts de l’aidance sur la vie professionnelle et les solutions possibles

Les entreprises doivent admettre que le rôle d’aidant peut avoir des répercussions sur l’activité de l’entreprise (source : enquête Agir pour les Salariés Aidants 2017 Malakoff/Fondation Médéric Alzheimer):

  • absentéisme (59 %)
  • problèmes d’organisation du travail (50 %)
  • démotivation des salariés aidants (48 %)
  • perte de productivité (41 %)
  • présentéisme (18 %)
  • dégradation de l’ambiance de travail (14 %)

Beaucoup de DRH apprennent tardivement qu’un collaborateur ou une collaboratrice est aidant(e) et affronte des difficultés liées à ce parcours.

Pourtant des solutions existent pour que les entreprises soutiennent leurs collaborateurs aidants : dons de jours, flexibilité du temps de travail, accompagnement individuel des aidants, informations sur les droits et les dispositifs…

Pourquoi les entreprises doivent se saisir de la thématique des salariés aidants ?

La thématique des aidants relève de la responsabilité sociale et sociétale des entreprises.
Les recommandations apportées par la Plateforme RSE de France Stratégie en février 2022 donnent à ce titre un panorama global des dispositifs à connaître.

Pourquoi et comment se faire accompagner pour mettre en place une stratégie « salariés aidants »

De plus en plus d’entreprises font appel aux dispositifs innovants de MyTeamily parce qu’ils ont été conçus par des aidants et qu’ils répondent aux attentes des salariés aidants.

Des outils concrets et efficaces tels que le diagnostic Diagway, des conférences inspirantes pour sensibiliser l’ensemble des salariés, des formations aux postures managériales adaptées, l’accompagnements des temps forts de l’aidance par des pairs et experts en neurosciences, lancement de votre communauté interne d’aidants experts…

Intervention de MyTeamily en entreprise

Les bénéfices sont multiples pour l’ensemble des collaborateurs, aidants et non aidants : plus d’attractivité, de cohésion, d’engagement et de performance.

Ensemble faisons le point sur vos besoins.
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