Plusieurs idées reçues circulent dans les entreprises au sujet de la thématique des salariés aidants.

Décryptons ensemble les 3 principales idées reçues afin de lever les arguments qui pourraient constituer pour certains employeurs des freins au passage à l’action dans le soutien à leurs salariés aidants.

Idée reçue # 1 : Les salariés aidants sont désengagés

Lorsque les aidants experts de MyTeamily débutent un atelier avec des managers, la majorité d’entre eux sont persuadés que les collaborateurs aidants perdent naturellement leur capacité d’investissement dans leur travail. Ils pensent même qu’ils souhaiteraient avant tout cesser leur activité professionnelle pour se consacrer à l’accompagnement de leur proche.

C’est FAUX. En réalité, les salariés aidants ont besoin et ont envie de continuer à travailler pour deux raisons principales.

• Le travail constitue une source de revenus essentielle, surtout lorsque l’on sait que les aidants sont souvent amenés à soutenir financièrement leur proche : reste à charge du parcours de soin, aménagement du domicile, services à domicile, habitat adapté…
• Le travail est une ressource morale essentielle car ce temps qui n’est pas consacré au proche représente une forme de répit. C’est un lieu situé hors du cadre de l’aidance, où se nouent des relations sociales et où se crée une reconnaissance de la valeur du travail et, au-delà, de l’individu.

Bien entendu, il existe des exceptions et des situations où le rapport s’inverse, et des aidants souhaitent suspendre leur activité professionnelle, par exemple pendant la période d’accompagnement de la fin de vie et des soins palliatifs.

Ces temps de vie sont d’ailleurs reconnus et accompagnés avec le congé de solidarité familiale pour accompagner la fin de vie d’un proche, indemnisé pour une période de 3 mois renouvelable. Le congé pour décès est quant à lui accordé pour une période très courte, allant de 3 à 5 jours sauf dispositions collectives plus favorables.

Le deuil est un processus dont la durée s’étend sur une période propre à chacun mais qui en réalité est bien supérieure à quelques jours. Il s’agit donc d’un temps de vie qui nécessite une attention particulière dans le cadre professionnel. L’attitude de la personne endeuillée ne doit pas être interprétée comme un désengagement.

Parce que la situation d’aidance ou le deuil que traverse un collaborateur sont des sujets qui peuvent déstabiliser une équipe, les aidants-experts MyTeamily proposent des conférences et ateliers pour mieux comprendre ces parcours et mettre en place des postures adaptées.

Idée reçue # 2 : L’aidance est un sujet d’ordre privé que l’employeur ne peut pas connaître

Cette croyance perdure car encore beaucoup de gens ont du mal à considérer qu’un sujet d’ordre privé peut être abordé en transparence avec son employeur.

Il faut reconnaitre qu’aujourd’hui les salariés aidants eux-mêmes projettent une représentation négative de l’aidance au travail. Ils redoutent même l’affichage de cette « fragilité » de peur qu’elle entrave la progression de leur carrière.

En outre, lorsque l’employeur propose un accompagnement, cela relève souvent du terrain social et il est évoqué entre les murs épais du bureau de l’assistante sociale ou d’intervenants garants de la confidentialité. Ces soutiens sont précieux.

Pour autant, un sujet qui reste caché entretient l’image stigmatisante que redoutent les collaborateurs.

Les salariés aidants craignent de devoir parler de leur souffrance intime à leurs responsables RH. Chez MyTeamily nous avons conçu des ateliers qui donnent des clés pour encadrer un dialogue entre managers, responsables RH et aidants, qui reste focalisé sur les questions de répartition de charge de travail et de coopération.

Idée reçue # 3 : Les salariés aidants sont des salariés fragiles

Cette idée reçue entretient le fait que les salariés n’évoquent pas leur situation au travail !

Non, tous les salariés aidants ne sont pas fragiles.

En revanche, devenir aidant et tenir ce rôle dans la durée génère souvent une forte surcharge cognitive.

La surcharge cognitive est la manière dont se manifeste l’interférence de l’aidance sur le quotidien et sur le travail. Etre aidant confronte à une adaptation constante face à la perte d’autonomie d’un parent qui vieillit ou d’un enfant touché par une maladie par exemple. C’est un parcours souvent évolutif, avec une organisation à mettre en place et à revoir malheureusement trop fréquemment. Aux charges fonctionnelles de l’accompagnement s’ajoutent le fait d’y penser constamment ainsi que les tâches professionnelles et celles du quotidien. Les stresseurs s’accumulent et les fonctions cognitives telles que la mémoire, l’attention, la capacité à s’organiser sont sur-sollicitées et parfois mises à mal. L’aidant subit une baisse de sa capacité de concentration, des oublis, des erreurs, une fatigabilité qui viennent produire des effets au travail.

Des solutions existent. Elles concernent l’organisation du travail à la fois dans son rythme (flexibilité, horaires, temps de travail, télétravail… ) mais aussi dans l’adaptation des tâches professionnelles. Les ateliers MyTeamily animés par des aidants experts et neuro-psychologues donnent aux salariés aidants des outils concrets pour comprendre leur fonctionnement neuro-cognitif, alléger leur charge mentale et trouver un équilibre de vie entre le travail et la maison.

Chez Myteamily, nous considérons qu’un sujet qui concerne près d’un quart des collaborateurs doit être pris en compte. Parce que ce temps de vie impacte tous les parcours professionnels, nos aidants – experts aident les entreprises à l’anticiper et l’accompagner.
Nos dispositifs, en format collectif ou individuel, s’adaptent aux situations d’aidance et à la taille de toutes les entreprises.

Pour en savoir plus, contactez-nous ici.